Avez-vous déjà entendu parler de l’edging ? Cette pratique sexuelle intrigante qui consiste à frôler l’orgasme pourrait bien devenir votre nouvelle obsession !
Le terme découle de l’anglais « edge » pour « lisière », ou « bordure ». La méthode est, elle, pleine de bienfaits : elle permet notamment de prolonger ses rapports, mieux connaître son corps et pimenter grandement sa vie sexuelle. On y gagne également beaucoup en complicité avec son ou sa partenaire.
Prêt·e à découvrir comment cette technique pour booster son plaisir et enrichir sa sexualité ? Découvrons les secrets de l’edging et comment le pratiquer en toute sécurité.
Qu’est-ce que l’edging ? Définition
Le terme découle de l’anglais « edge » pour « lisière », ou « bordure ». La méthode est, elle, pleine de L’edging est une pratique sexuelle qui consiste à approcher l’orgasme, puis à arrêter la stimulation juste avant de l’atteindre. Ce processus peut être répété plusieurs fois au cours d’une même session. Le but est de prolonger l’excitation et d’intensifier la jouissance finale – quand on choisit effectivement de l’atteindre.
Un peu comme une musique qui monte, monte, monte et que le DJ ralentit plusieurs fois juste avant le drop. L’attente est frustrante mais la foule explose quand la bassline arrive enfin… L’edging, c’est l’art de faire durer le plaisir pour mieux en profiter.
À qui est destinée cette pratique ?
L’edging est accessible à absolument tout le monde, que l’on soit seul ou à plusieurs. Il peut s’agir d’une technique de masturbation comme d’un jeu sexuel de couple.
C’est une pratique qui ne dépend ni du sexe, ni de l’âge, ni du genre, ni de l’expérience, ni des préférences sexuelles. Elle s’adresse à quiconque souhaite explorer le plaisir de manière consciente et maîtrisée.
Edging et BDSM ont-ils un lien ?
L’edging et le BDSM peuvent être liés, même s’ils ne sont pas nécessairement indissociables.
Lorsqu’il est pratiqué dans ce cadre, l’edging devient un jeu de pouvoir et de contrôle. Cela ajoute une dimension psychologique et émotionnelle au simple plaisir physique.
Dans cette dynamique, l’edging devient une forme de torture douce, jouant sur la frustration et l’excitation. Le plaisir est offert par petites touches, puis retenu, créant une tension délicieusement frustrante.
On citera notamment le tease and denial, une pratique BDSM où l’orgasme est constamment frôlé mais systématique refusé.
Pourquoi pratiquer l’edging ? 5 bienfaits
Lorsqu’il est pratiqué consciemment, les explorateurs et les exploratrices de l’edging y trouveront de nombreux bienfaits.
1. Intensification du plaisir
Le seuil d’excitation est maintenu élevé tout au long de la pratique. Elle mène ainsi à des orgasmes plus puissants lorsqu’ils surviennent enfin : la libération finale est plus intense et satisfaisante.
Il s’agit d’une méthode pouvant conduire à des orgasmes multiples ou, pour les femmes, à l’éjaculation féminine.
2. Amélioration du contrôle sexuel
Pour les hommes, l’edging est un excellent exercice pour retarder l’éjaculation et mieux contrôler son plaisir. Petit à petit, ils apprennent à reconnaître les signes avant-coureurs de l’orgasme pour s’arrêter ou ralentir à temps.
3. Connaissance de son corps
Pratiquer l’edging permet de mieux comprendre ses propres réactions sexuelles et les niveaux de stimulation nécessaires pour atteindre le plaisir. C’est une manière d’affiner la connaissance de ses zones érogènes et d’explorer toute la gamme de ses sensations.
4. Renforcement de la connexion avec son ou sa partenaire
Pratiqué en duo, l’edging renforce la communication et l’intimité entre les partenaires. Partager les techniques de contrôle et l’attente approfondit la connexion émotionnelle pour une plus grande complicité sexuelle.
5. Allonger les rapports sexuels
L’edging encourage une approche plus consciente de la sexualité. En se concentrant sur l’excitation prolongée et en apprenant à savourer chaque étape, on devient plus attentif·ve aux sensations.
C’est le principe du slow sex : le plaisir ne réside pas uniquement dans l’orgasme, mais aussi dans tout ce qui y conduit. .
La pratique de l’edging permet-elle d’augmenter la testostérone ?
L’impact direct de l’edging sur les niveaux de testostérone reste incertain.
La testostérone, essentielle pour la libido, l’énergie et d’autres fonctions corporelles, pourrait théoriquement être stimulée temporairement par l’excitation prolongée. Cependant, les recherches spécifiques sur cette pratique et ses effets sur la testostérone sont limitées et souvent contradictoires. Toute augmentation liée à des activités sexuelles temporaires semble sans effets durables ou significatifs.
Y a-t-il des risques à pratiquer l’edging ?
Il est important de noter que l’edging comporte certains risques à garder en tête.
L’edging a-t-il un effet sur le cerveau ?
L’edging n’est pas sans impact sur le cerveau. Prolonger l’excitation sexuelle entraîne une sécrétion croissante de dopamine et autres neurotransmetteurs liés au plaisir. Le taux ne cesse d’augmenter à mesure que l’excitation se prolonge. C’est ce qui explique la puissance et l’intensité de l’orgasme qui suit.
Le risque ? Une dépendance chimique qui peut altérer la capacité à ressentir du plaisir de manière plus équilibrée. On développe alors une sorte d’addiction, avec un besoin d’atteindre des niveaux de jouissance toujours plus élevés.
Un risque accru avec la pornographie
Quand l’edging est associé au visionnage de pornographie, la combinaison peut conditionner le cerveau à des niveaux de dopamine artificiellement élevés. Le risque d’addiction est alors encore plus grand.
Il peut en découler des difficultés à ressentir du plaisir lors de rapports sexuels normaux, ce qui affecte négativement la libido. Cette dépendance peut aussi provoquer certains troubles sexuels comme l’éjaculation précoce ou des troubles de l’érection.
Comment pratiquer l’edging sans danger ?
Pour en profiter sans danger, il est crucial de garder un œil sur la régularité et la durée de vos sessions.
L’edging doit rester une pratique occasionnelle et ne jamais prendre toute la place dans votre sexualité. Si elle commence à devenir le seul moyen de plaisir, il est temps de réévaluer et de ralentir le rythme.
6 conseils et astuces pour pratiquer l’edging
Il n’existe pas de technique ou de méthode précise pour pratiquer l’edging. Toutefois, voici quelques conseils et astuces pour en profiter au maximum.
1. S’assurer du consentement de chacun
Comme toutes les pratiques nouvelles au sein du couple, l’edging doit faire l’objet de discussions en amont. Certains pourraient ne pas comprendre ce qu’il se passe ou trouver cela trop frustrant. Commencez donc par vous assurer que tous les partenaires sont consentants et enthousiastes !
2. Faire monter l’excitation crescendo
Faites comme d’habitude… Mais plus lentement ! Prenez le temps pour de très longs préliminaires. Accentuez les caresses sur tout le corps de votre partenaire, le dos, les cuisses, la poitrine. Partez véritablement à la découverte de son corps et de ses réactions. Le désir sexuel doit prendre tout son temps pour monter à son paroxysme.
3. Ne pas faire retomber totalement l’excitation
L’idée est de ne jamais faire retomber complètement l’excitation. On la maintient simplement à un niveau inférieur pendant quelques instants avant de la faire remonter. Sur l’échelle de l’excitation, on passe ainsi de 8 ou 9 pour redescendre à 3 ou 4.
On peut ainsi réduire le rythme, baisser la puissance d’un sextoy ou ne rien faire pendant quelques secondes.
4. Retarder au maximum la pénétration
Évitez de passer trop vite à la pénétration. Voire : évitez-la carrément !
Dans de nombreux cas, elle n’est pas une très grande source de plaisir pour les femmes. En revanche, elle apporte souvent aux hommes une grande stimulation qui mène rapidement à l’éjaculation. La pénétration est loin d’être un passage obligé dans un rapport.
Si la pénétration est très appréciée des deux partenaires, conservez-la pour les derniers moments.
5. Communiquer avec son partenaire
La communication entre les partenaires est indispensable afin de bien comprendre comment fonctionne l’autre. Il est important que celui ou celle qui donne puisse situer où en est son partenaire.
Vous pouvez par exemple utiliser un mot code lorsque vous êtes sur le point de jouir. Vous pouvez aussi établir votre échelle d’excitation de 1 à 10 (10 représentant l’orgasme) et informer votre partenaire en temps réel.
6. Montrer son plaisir
Quand on ne souhaite pas ou plus communiquer verbalement, montrer son plaisir est essentiel pour guider son partenaire. Cela lui permet de savoir où vous en êtes et d’adapter ses actions. De plus, les soupirs et les vocalises de plaisir apportent une émulation très bénéfique à l’intensité du moment.
L’edging, lorsqu’il est pratiqué de manière équilibrée et consciente, enrichit grandement l’expérience sexuelle. C’est l’occasion d’explorer ses sensations en profondeur comme de de renforcer la connexion avec son partenaire. La patience et le jeu en valent largement la chandelle !